Par Jean-Luc Bonniol, professeur émérite d’anthropologie à l’université d’Aix-Marseille
(Article paru dans Le DDV n°681, décembre 2020)
On a pu lire de vigoureuses prises de position de la part de groupes d’intellectuels qui s’élèvent contre le « racialisme » qui imprègnerait les postures décoloniales, contre l’abandon de la dimension universaliste qui devrait inspirer la lutte antiraciste, cela au profit d’un différentialisme de minorités, mettant de plus l’accent sur l’influence croissante de ces conceptions dans l’université, comme l’affirme, de manière fort schématique au demeurant, le ministre de l’Éducation nationale. De l’autre côté, on estime être l’objet d’attaques injustifiées, on renvoie l’autre antiracisme à un universalisme dévoyé, fondé sur une cécité à la couleur (colour blindness), qui impliquerait en fait une impossibilité de reconnaître l’existence d’un racisme structurel et même d’un racisme d’État, aveuglement qui est considéré, dans cette optique, comme une forme de racisme.
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